Qui suis-je ?
L’histoire de ma vie ou le ballet des émotions
Il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des invitations que la vie nous adresse. Des surprises et des drames qu’on peut transformer en occasion de grandir, ou pas.
Voici mon histoire, celle qui m’a conduite à vous accompagner après la perte d’un être cher ou la rupture d’un lien essentiel pour vous.
Mon père
Le héros de ma vie
« Mon père, ce héros », c’est l’histoire que vous raconteront beaucoup de petites filles.
Mais pour moi, mon papa était bien plus que cela. C’était un homme hors norme, doté d’une intelligence exceptionnelle et très habile de ses mains. Avec ma maman, il représentait un véritable pilier pour toute la famille, trop souvent frappée par le deuil et la maladie.
Il fut mon Héros – avec un grand H – jusqu’à son dernier souffle, lorsqu’une leucémie foudroyante l’a emporté à seulement 69 ans.
Homme de conviction, mon père s’investissait à 100 % pour les siens.
Quand avec mon mari, nous avons décidé de créer notre entreprise dans le bâtiment, une fois de plus, il a répondu présent. Ingénieur dans la sidérurgie, il n’a pas hésité à travailler avec nous, le soir et les week-ends, pendant plus de 7 ans.
Le choc
À la vie, à la mort
Alors, quand mon père est tombé malade, à mon tour, je n’ai pas hésité.
Pendant 2 mois, nous avons bataillé avec – et parfois contre – le corps médical. Pendant 2 mois, j’ai soutenu mon père pendant qu’il luttait de toutes ses forces pour rester en vie. Moi, sa fille, je l’ai nourri, je l’ai dorloté, j’ai tenté comme j’ai pu d’apaiser ses douleurs.
2 mois de peur, de combat, de révolte, d’espoir.
Après la mort de mon père, fin mars 2019, il nous restait une dernière bataille à mener : organiser une cérémonie digne de lui. Mon père, ce Héros, méritait des obsèques à son image. Ce furent de belles funérailles, et l’unique moment de lumière dans le néant qui m’a submergée ensuite.
L’après
L’effondrement
Pendant de longs mois, j’ai erré dans ma vie comme déboussolée au milieu d’un champ de ruines. Je me sentais seule au monde, en dépit de l’amour immense de mon mari et de mes enfants.
J’étais assistante de service social, et j’adorais mon métier. Je me suis pleinement investie dans cette profession, qui m’a beaucoup apporté.
Pourtant, au travail, on me reprochait mes absences. Ceux qui ne connaissaient pas mon père me répétaient que perdre un parent, c’est banal. « C’est la vie ». Mais mon père était bien plus qu’un père !
C’était trop pour moi, je ne m’en sortais pas. Mon médecin a décrété le repos.
Malgré l’arrêt maladie, rien ne s’arrangeait. Pendant 6 mois, j’étais en mode survie, du canapé au lit et du lit au canapé. Pour échapper à la douleur, je me suis noyée dans des films et des séries.
Je ne ressentais plus aucune émotion. Seulement une souffrance vertigineuse. Nuits hachées, corps douloureux, dos bloqué, céphalées plus ou moins fortes, au point d’être hospitalisée pour un soupçon d’AVC.
Mais non, fausse alerte, ce n’était « rien ». Juste mon corps qui m’envoyait des signaux que j’étais incapable d’écouter.
Épuisée physiquement et psychiquement, j’ai envisagé de rejoindre mon père, ce Héros. Après plusieurs mois d’intense désarroi, j’ai fini par comprendre que j’étais la seule à pouvoir me hisser hors de la spirale infernale du deuil.
Si je voulais revivre vraiment, il me fallait petit à petit apprivoiser l’absence de mon père et réinvestir ma vie pour la transformer.
Gestion des émotions
Le ballet des émotions
Peu à peu, le cœur et le corps en miettes, j’ai recommencé à éprouver des émotions, avec plus ou moins de bienveillance, car je ne les comprenais pas.
De la colère et de la rage. Pourquoi mon Héros était-il parti ? Pourquoi lui ?
De la tristesse et des larmes, car non, ça ne serait plus jamais comme avant.
De la peur. La peur du vide, la peur du manque, la peur de ne plus le voir, de ma nouvelle vie. Comment vivre sans lui ? Comment remonter la pente sans ce lien si fort qui me faisait tenir debout ?
Je me débattais dans une spirale épuisante d’émotions que j’apprenais à apprivoiser. Petit à petit, j’ai découvert comment faire de ces émotions des points d’appui pour me reconstruire. J’ai longuement tâtonné, lu et échangé autour du deuil, pour tenter de transformer cette épreuve incompréhensible en une opportunité de croissance.
L’apaisement
À l’aube d’une nouvelle vie
Début 2020, autour d’une galette des Rois, un ami nous raconte à ma sœur Élodie et moi une expérience malheureuse lors de l’organisation d’obsèques. Une de plus… C’est le déclic !
La mort de notre père nous a appris qu’il est essentiel pour les proches de se sentir écoutés. Les familles doivent pouvoir être accompagnées avec empathie et bienveillance pour traverser le moins douloureusement possible l’épreuve des funérailles.
Sorties transformées de cette épreuve, avec Élodie, nous avons préparé avec soin notre projet de création de… pompes funèbres. En ouvrant notre entreprise à Sainte-Marie-aux-Chênes, près de Metz, notre philosophie est d’offrir des cérémonies uniques et personnalisées, en s’imprégnant de l’histoire de celles et ceux qui sont partis.
L’accompagnement individuel
Pour aller encore plus loin
Au fil des mois, j’ai compris qu’il fallait accompagner certaines personnes pour mieux vivre cette épreuve et ensuite la traverser. Il faut dire qu’après 15 années passées dans le secteur social, accompagner, c’est ce que je sais faire de mieux…
Après avoir expérimenté moi-même les bénéfices de l’hypnose dans le travail de deuil, je vous propose désormais mon aide après une perte ou un changement de vie.
Casser le tabou de la mort et vous permettre d’aborder de façon plus apaisée le drame de la perte d’un proche, c’est le nouveau sens de ma vie !